Un article récent expose les points forts et les défauts des bloggeurs. (traduction-résumé-adaptation)

Plus vous lisez de weblogs et plus vous les lisez régulièrement plus c'est évident : ils sont tombés amoureux d'eux-mêmes, des autres et de ce qu'ils créent ensemble. Le culte de la célébrité n'a pas disparu par l'aspect démocratique d'internet, il a juste muté. Le problème vient du coeur du médium. Les weblogs sont des forums personnels pour les idées d'une personne. C'est la beauté et la liberté de la chose. Les bloggeurs savent ce qu'ils aiment et ce qu'ils n'aiment pas et ils n'ont pas peur de dire pourquoi. Au contraire ils adorent dire pourquoi. Les bloggeurs n'ont pas a subir de relecture par un éditeur et ils peuvent s'étendre autant qu'ils le désirent sur les sujets qui leur plaisent. La lecture régulière de weblogs permet de se faire une idée ce qui se passe dans leur domaine de prédilection, sans limite de sources : ils lient aussi bien les journaux établis que des webzines obscurs ou d'autres weblogs qu'il serait impossible de découvrir autrement. Mais avant d'arriver à de bons articles il faut passer par de plus en plus d'auto-congratulation et d'admiration mutuelle. Les bloggeurs se lient les uns les autres et aiment ça. Au début c'était de la solidarité, un moyen de rester en contact, de se faire connaître. Maintenant il s'agit plus d'un concours de popularité où la valeur de l'information est confondue avec le renom de la personne qui la donne. Les weblogs sont utiles pour avoir des vues personnelles sur l'information, mais ils deviennent parfois un peu trop nombrilistes.

Je crois que les weblogs préféré de ce journaliste ont du avoir une crise de voisinagite aiguë ce qui expliquerait cet agacement des relations inter-blogs. Parce que se lier les uns les autres revient juste à faire passer l'information plus vite et plus loin. Et si les sources ne sont parfois pas très diversifiées c'est qu'il n'est pas si facile de changer de sujet et trouver autre chose que ses premières amours, à la fois comme démarche personnelle et par rapport aux attentes perçues des lecteurs.

La blogosphère me fait l’effet d’une cours de récréation où l’on vient faire son petit tour, où l’on s’amuse, et puis s’en vient le sentiment de vanité, et on quitte la salle du banquet en catimini.