In my blog, despite that I choose what I want to say, it is difficult not to be somewhat self-conscious about how it will be received by different kinds of people.Parce qu'on sait qu'on a des lecteurs, l'écriture est différente. C'est normal. Et c'est bien, parce qu'en général le fait de s'adresser à d'autres personnes donne l'impulsion pour plus de clarté, de rigeur, de lisibilité. En général.
Avoir des lecteurs est donc positif. Plus d'efforts, plus de réflexions. Mais ensuite ça peut devenir un carcan. Faut-il se conforter à l'image qu'on pense donner ? A celle que les autres nous renvoient ? Quelle image et à qui d'abord ? Je ne sais pas si on maitrise (dans le sens de connaitre bien sur) jamais son lectorat, mais il arrive un moment où on a conscience de ne pas le faire. Et on se sent un peu dépassé(e). Que faire alors ? Partir, fermer, ouvrir ailleurs pour expérimenter d'autres choses, continuer, découper, changer en douceur ou brutalement.
Ou alors oublier. Tout oublier, tous les oublier et n'en faire qu'à sa tête. Se laisser la liberté de faire ce qu'on veut, ou ce qu'on peut, avec ce qu'on a.
Et recommencer à parler en particulier, parler pour soi. Les autres, les commentaires ne sont que des bonus, des passants égarés devant une fenêtre donnant dans ma tête. Tout le monde veut être entendu, mais est-on prêt à l'être ?
Ajout de rétroliens manuels : Merriadoc : Et un jour, on se découvre des lecteurs... Morgan : le weblog comme un théatre.